vendredi 15 février 2008

Stratégie de l'oeuvre ouverte_________________________________________________________________________________

« Parmi les compositions de musique instrumentale les plus récentes, il en est un certain nombre qui se caractérisent par l’extraordinaire liberté qu’elles accordent à l’exécutant. Celui-ci n’a plus seulement, comme la musique traditionnelle, la faculté d’interpréter selon sa propre sensibilité les indications du compositeur ; il doit agir sur la structure même de l’œuvre, déterminer la durée des notes ou la succession des sons, dans un acte d’improvisation créatrice.»P15

On critique de plus en plus les architectures trop parfaites, trop froides, ou la liberté de l’usager est niée, et que l’on a peur d’abîmer. Des architectures qui ne sont pas faites pour être vécues, appropriées. Des constructions dont les qualités logistiques, et l’image qu’ils incarnent sont les seules valeurs.

Le désir de conserver une « image », mène souvent les auteurs à « fermer » leurs œuvres. Le concepteur tend à rendre le bâtiment le moins flexible possible. Il le fige par peur qu’il lui échappe, peur de l’imprévu. Ce qui rassure les responsables. Il n’y aura pas de déconvenue car il est prouvé qu’il n’y a pas d’appropriation possible. Que le bâtiment ne changera pas. Et cela arrange l’architecte, l’artiste qui n’accepte pas que l’on modifie son œuvre, qu’on la dénature.

Comment envisager le devenir de son œuvre ?

Pourquoi est-il dangereux de vouloir à tout pris résister à l’œuvre du temps (usages/dégradation/transformation…) ?

Comment voir ce passage du temps comme une valeur ajoutée ?

Avec la L’œuvre ouverte d’Umberto Eco, Construire Autrement de Patrick Bouchain et un extrait de texte sur l’interprétation de Nicolas Michelin. Nous étudions le principe de l’ouverture. Ouvrir, créer une œuvre inachevée donc vivante. Une ouvre qui se laisse interpréter, avec l’humilité d’être transformée et de s’abandonner à l’imprévu.


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