lundi 31 décembre 2007

envoyé par maxime

yop,

Jean Christophe Bailly, LE VERSANT ANIMAL /

P39 /

« … pour Rilke, nous regardons en arrière, alors que ‘la créature de tous ses yeux voit l’ouvert’. L’ouvert (das Offene), dont Heidegger voudra priver l’animal, est justement chez Rilke le domaine propre à l’animal, c’est-à-dire celui qui nous est refusé, à nous qui regardons de façon toujours préoccupée, qui regardons ‘en arrière’ (rückwärts) de façon inversée, contournée (umgekehrt).

P40 /

« L’ouvert n’est que l’éternelle représentation au présent et il est, comme tel, sans passé et sans avenir, c’est-à-dire qu’il est aussi « libre de mort ». La possibilité de même de la formation est liée au sens de la mort, la mort est ce qui arrime le temps pour les morts. Pour ceux – les animaux – qui vivent dans un temps non arrimé, il n’est pas de mort, ni de formation, ni d’ailleurs de langage – le langage étant, bien sûr, l’outil même de la formation : c’est muettement que l’animal lève les yeux, et muettement, qu’il voit, au-delà de nous, l’ouvert »

vendredi 21 décembre 2007

Paul Virilio à l'European Graduate School

et voilà comme promis ! Dromologie et Claustrophobie en février 2007 (je ne poste que la première car ça se divise en 16 vidéos) --> http://www.youtube.com/view_play_list?p=0E36B727EAFCB31D

reponse de paul virilio

jeudi 20 décembre 2007



Grand Palais n° 3 - Paris 8 / c-print 189 x 236 cm / 2003

http://www.galeriepolaris.com/artistes.php?id=15&photo=423

"La photographie de Stéphane Couturier est celle du corps intime de la ville, livré au regard d’une manière clinique. Son œil s’immisce dans les coupes franches opérées à l’occasion de travaux pour saisir la ville dans ses mutations. Le regard opère comme un scalpel, mais sans douleur. Aucune nostalgie ou émotion ne transparaît.

Le parti pris est donc de donner à voir ce qui est ordinairement dérobé au regard, mais dévoilé le temps d’un chantier. Ce sont des entrelacs de poutres métalliques, de tuyaux, d’échafaudages, de câbles qui composent des images complexes, à la géométrie rigoureuse. "

mercredi 19 décembre 2007

créer avec le son

""Aussi lourd que le vent de Serge Brussolo

Dans cette nouvelle, l'écrivain Serge Brussolo met en scène un protocole de durcissement des gaz rares par une fréquence de son. A l'aide d'une solution modifiant la fréquence de la voix, les personnages peuvent alors créer un volume de porcelaine instantanée et évanescente. La combinaison de sons et nottamments d'injures (si si !), permet de former une véritable architecture qui, en mourant quelques instants plus tard libère le son qui l'avait créée.
On peut ainsi imaginer une architecture qui nécessiterait, pour exister, une déclamation ou une musique qui différerait selon, l'intonation, le volume ou le rythme...
Voici un extrait de cette nouvelle:

« Il y avait là de quoi jeter les bases d’un art nouveau : la sculpture vocale, le moulage chanté, le bas-relief poème, et parfois elle frissonnait en pensant à l’aspect commercial d’une telle découverte ! Les promoteurs, les architectes, ne seraient-ils pas tentés de créer des maisons par la voix ? de bâtir des villes entières avec pour seule main-d’œuvre un chœur de chanteurs bien entraînés, une boîte de solution et une seringue ? Elle voyait déjà se lever des cités éclatantes de blancheur, tirées du néant par le biais d’une complainte, d’un récitatif soigneusement mis au point sur la table à dessin d’un cabinet d’architecte, ou sur le bureau d’un quelconque maître d’œuvre véreux. Heureusement, la fugitivité même des réalisations, l’aspect éphémère des formes nées du chant ou de la clameur, les protégeaient de toute spéculation commerciale. Le cri-sculpture resterait du domaine de l’art, et jamais aucune entreprise de terrassement ne s’en servirait pour faire de l’argent. La fragilité de l’œuvre devenait sa meilleure défense, et la brièveté de sa vie son meilleur gage d’éternité »

Aussi lourd que le vent 1981""
message publié sur le blog "boite à outils":


On devrait peut être se procurer ce bouquin.
je le met là pour pas l'oublier

mardi 18 décembre 2007


LIVE TRANSMISSION PERFORMANCE: Teatro Donizetti / piano festival / Bergamo, Italia / 2001



LIVE TRANSMISSION PERFORMANCE: with Brandon Evans on saxophone /
Marianne Novobatzky Studio / Soho, New York / 1998




LIVE TRANSMISSION: movement of the hands of pianist MARTHA ARGERICH while performing the first movement "allegro con brio" of Beethoven's "Piano Concerto No. 4" / Carnegie Hall, New York City / 28 October 2001




LIVE TRANSMISSION: movement of the hands of pianist MARTHA ARGERICH while performing the first movement "allegro con brio" of Beethoven's "Piano Concerto No. 4" / Carnegie Hall, New York City / 28 October 2001




LIVE TRANSMISSION: vibrating movement of a computer operated sound sculpture of JENS BRAND / Experimental Intermedia Foundation / New York City / 7 December 1999

Ecriture Chorégraphique

L'ecriture chorégraphique est aussi un moyen d'ecrire le temps ou plutot le déplacement dans le temps.. ecriture pour représenter les mouvements d'un corps..

http://www.univ-lr.fr/recherche/mshs/axe2recherche/art_science/colloque/publications/EPOQUE.pdf

la chute

La Chute, 2002 : dessins préparatoires du champ de trajectoires et éléments
Concept et design : Lebbeus Woods
Avec la collaboration d'Alexis Rochas
Courtesy Henry Urbach Architecture, New York
© 2002 by Lebbeus Woods

accidents volontaires - Paul Virilio - Fondation Cartier

14 septembre 2001, New York, États-Unis
Ruines du World Trade Center.


23 septembre 2001, New York, États-Unis
Image aérienne des ruines du World Trade Center.



11 octobre 1994, Venissieux, Rhône, France
Destruction par implosion de 6 tours HLM, la plus importante jamais réalisée en France.

accidents naturels

9 janvier 1998, Montréal, Canada
Effondrement de pylônes électriques en raison du poids du gel accumulé sur les fils : 3 millions de personnes privées d'électricité au Canada.

21 septembre 1999, Wufeng, Taiwan
Effondrement d'un hôtel après le tremblement de terre le plus important du siècle à Taïwan, de magnitude 8,1 sur l'Échelle de Richter : 1546 morts et 3841 blessés.
Le cubisme d'une réussite antisismique.

www.onoci.net/virilio/pages/accidents/fiche.php?id=2&th=1&rub=1_3

Avertissement (extrait de présentation de l'exposition)
de Paul Virilio

"« Un trait, entre tous distinctif, oppose la civilisation contemporaine à celles qui l’ont précédée : la vitesse. La métamorphose s’est produite en l’espace d’une génération », constatait dans les années trente l’historien Marc Bloch.
Cette situation entraîne à son tour, un second trait : l’accident. La généralisation progressive d’événements catastrophiques qui affectent non seulement la réalité du moment, mais causent l’anxiété et l’angoisse pour les générations à venir.
D’incidents en accidents, de catastrophes en cataclysmes, la vie quotidienne devient un kaléidoscope où nous affrontons sans cesse ce qui vient, ce qui survient inopinément, pour ainsi dire ex abrupto… Dans le miroir brisé, il faut alors apprendre à discerner ce qui arrive, de plus en plus souvent, mais surtout de plus en plus rapidement, de manière intempestive voire simultanée.
Devant cet état de fait d’une temporalité accélérée qui affecte les mœurs, l’Art aussi bien que la politique des nations, une urgence s’impose entre toutes : celle d’exposer l’accident du Temps."

http://www.onoci.net/virilio/pages/virilio/avertissement


dimanche 16 décembre 2007

P&O Buiding à Londres


Etonnant
Leopold m'en avait parlé la semaine dernière

R&sie / I've heard about

« J’ai entendu parler d’une chose qui ne se constitue qu’au travers de scénarios hétérogènes, multiples et contradictoires, d’une chose qui refuse l’idée même qu’une prévision puisse être émise quand à sa forme de croissance, quand à la détermination de son futur.
Un chose informe qui se greffe sur un tissu existant, une chose qui ne cherche pas de point de fuite pour justifier de son existence mais accepte de palpiter, de s’immerger dans un état vibratoire, « ici et maintenant ». »
François Roche


Extraits et notes

STIMULIS
LOIS consubstantielles au lieu, sans effort de mémoire.
FICTION comme principe de réalité
Les habitants profitent d’un temps présent, non différé, un temps qui alimente directement la forme de la structure territoriale.
ZONE FRANCHE ET LIBRE vivre avec et répéter l’expérience du commencement

Coissance de la ville « en rien redevable au chaos ou à la nature informe ». « Elle s’appuie sur des proédures réelles qui génèrent les substances et les modes opératoires de son évolution ».


Le monde est terrifiant lorsqu’il s’accroche à un semblent de prévisibilité, lorsqu’il cherche à preserver une unité factice.

PROTOCOLE TERRITORIAL
La structure urbaine I’ve heard about est un organisme habitable. Elle s’élabore sur des scénarios adaptatifs, transitoires dont l’incertitude est le mode opératoire
S’écrit à partir de
Scripts de croissance
Algorithmes ouverts
Données chimiques de ceux qui l’empruntent
Cette BIOSTRUCTURE devient la partie visible des contingences humaines et de leurs négociations en temps réel.
Fabrication non déléguée à une puissance politique risques :

Nier les procédures d’échange
Dessiner les contours par anticipation, par mnemosys ou par contrainte

Schémas génératifs

1. entropies
1.0 la structure habitable est la résultante d’un « mouvement en train de se faire » biotropisme basé sur des processus de croissance locale
1.1 « n’anticipe pas, mais réagit »
1.2 viab engin constructeur mode double : variabilité/ viabilité
1.2.1 « contour crafting »
1.2.2 « accrétion locale et ponctuelle » pas de planification mais tient compte de la viabilité ( structure )
1.2.3 Temps t tous les viabs fonctionnent à partir du même algorithme mais en fonction de données différentes
1.3 forme emis incertaine, imprévisible
contre l’anticipation qui fait de l’espace un système de control social.
1.3.1 nature du processus : indéterministe
1.3.2 espace impliqué indéterminé, supposé inachevé.

1.4 inputs :
_externes : existant, mode d’accessibilité ; limites structurelles, apport lumière naturelle dimensionnement+ épaisseur des alvéoles habitables….
_ internes: chimiques
_ électroniques implications personnelles.. individualisme…
1.4 .1 viab pour alchimie
1.5 algorithme open source variabilité fruit de partage et négociations
1.6 bio structure comme une greffe
1.7 bio structure régionalisée


2.biorésidents

Droits du resident validés car il est sur le lieu
Peut se l’approprier, l’étendre, le transformer, le détruire

2.1 requêtes soumises à l’influence des stimuli chimiques de la multitude
2.2 partir pour stopper l’échange
2.3 habiter vaut propriété

3. Aliénation volontaire
4. biopolitique
L’individualisme créatif est un principe générique
Le résident a accès aux données qui conditionnent l’évolution de la biostructure
Accéder aux données/ interagir sur la structure

Base de donnée : Consultation
Récepteur des impulsions individuelles
Absence d’impulsion par plus d’un tiers de la population la rend caduc

Toute proposition peut être présentée sous deux formes : l’un constitutive et pérenne, l’autre expérimentale et temporaire

5. Open source

Schémas résultants

6. usages
Nouveau résident : 2 modes d’occupation :
Entropique : négocier une croissance de la structure
Nomade : s’approprier une alvéole abandonnée

Acquisition d’un crédit de temps permettant l’utilisation du viab

On distribue à l’habitant un kit d’habitabilité, qu’il peut ensuit modifier, la figer
Départ, obligation du résident d’une remise en état d’origine détruire ensemble des constructions pérennes.

7.scripts
Réponds à des données. Reste une part d’aléatoire due à l’impossibilité d’une planification. Même à court terme.

8 ; ANOMALIES

mercredi 12 décembre 2007

source:
www.erenouvelle.com/editejul.php.









"Avec la notion de temps fractal, apparaît celle d’un espace-temps en forme de mousse de bière, avec des bulles de temps de densité différente. Dans certaines, la vitesse d'écoulement du temps est très rapide, dans d'autres le temps semble dilué. Comment la densité du temps varie-t-elle d'une bulle à l'autre ? Il est désormais d'usage de dire qu'une année d'Internet en vaut sept du temps industriel traditionnel. Pourquoi ? Parce que la densité du temps et son accélération sont liés à la genèse de nouvelles informations. Plus le taux de nouvelles informations est élevé, plus la densité du temps augmente. Cette approche me paraît constituer une occasion de réfléchir aux fossés temporels qui se creusent aujourd'hui entre les peuples et qui sont préjudiciables à l'harmonisation du développement des sociétés humaines. (...) Il nous faut sortir de notre " chronocentrisme " et concevoir des manières différentes d'habiter le temps."
J. de Rosnay.

mardi 11 décembre 2007

densité de temps

"Avec la notion de temps fractal, apparaît celle d’un espace-temps en forme de mousse de bière, avec des bulles de temps de densité différente. Dans certaines, la vitesse d'écoulement du temps est très rapide, dans d'autres le temps semble dilué. Comment la densité du temps varie-t-elle d'une bulle à l'autre ? Il est désormais d'usage de dire qu'une année d'Internet en vaut sept du temps industriel traditionnel. Pourquoi ? Parce que la densité du temps et son accélération sont liés à la genèse de nouvelles informations.

Plus le taux de nouvelles informations est élevé, plus la densité du temps augmente.
(...) Il nous faut sortir de notre " chronocentrisme " et concevoir des manières différentes d'habiter le temps."
J. de Rosnay.
Directeur de la Prospective et de l'Evaluation
Cité des Sciences et de l'Insdustrie – La Villette – Paris – France
Référence : L'homme Symbiotique, Editions du Seuil, 1995, pp 340-34

temps fractal

http://csiweb2.cite-sciences.fr/derosnay/articles/TempsLestienne.html

" (...)Chaque bulle temporelle créée par un système complexe (organisme vivant, société) constitue, à mon sens, une bulle temporelle fractale. Elle est le reflet du macro et du micro. Comme toute structure fractale elle contient en germe la structure d'ensemble. Le temps symbionomique que je propose ne serait pas linéaire, mais fractal. Chaque bulle temporelle créée par un système complexe exprime des densités différentes du temps. Ces temps coexistent car leur évolution est mesurée par le même temps universel. (...)"
Joël de Rosnay
Directeur de la Prospective et de l'Evaluation
Cité des Sciences et de l'Insdustrie – La Villette – Paris – France
Référence : L'homme Symbiotique, Editions du Seuil, 1995, pp 340-34

fractals

www.christianmeinke.com/.

Il me semble que le travail de P.Rham rejoint celui de I.Calvino en littérature notamment dans Temps Zéro. Tous deux font appel à d'autres perceptions, des temps parallèles en se basant sur les indices de notre quotidien. Les paramètres qu'ils puisent dans le réel (la Lune, les oiseaux ou la température, la lumière) sont réinterprétés et nous donnent une lecture du monde et du temps qui est un "possible" parmi d'autres.
je crois qu'ici le processus d'oeuvre ouverte est inversé: le monde est une oeuvre ouverte dans laquelle certains puisent des ingrédients pour raconter une histoire et guider le lecteur-usager vers un ailleurs encré dans le présent.

organe du temps

Thomas Mann dans son oeuvre, est hanté par le relation du temps au corps: "nous percevons l'espace avec nos organes, avec ceux de la vue et du toucher. très bien. Mais quel est notre organe du temps?"
Quels sont nos repères par rapport au temps: avec cet exemple de "nuit", on se rend compte à quel point la perception de l'espace nourrit la perception du temps. ici les critères d'un espace ne sont pas seulement visuels, ils sont de l'odre de la sensation physique: que va percevoir le corps physiologique? lumière, température, humidité, odeurs...
"sentir" l'espace dans lequel nous sommes nous fait "sentir" le temps qui passe. on peut alors jouer sur une impression et se projeter dans un autre temps (ex: une nuit artificielle) grâce aux reperes que va nous offrir l'espace.

lundi 10 décembre 2007

horloge biologique



Philippe Rham interprète "duirnisme : une nuit physiologique, sensible et culturelle".
C'est un histoire d'horloge bilogique. Sont travail prend appui sur des études de chercheurs canadiens qui analysent les mécanismes neurobioloiques mis en jeu par l'organisme pour s'adapter au variations ryhtmiques, journalières, et saisonnières.
L'installation de Philippe Rahm veut reproduire une nuit véritable avec un travail sur des spectres lumineux. Le lieu prend l'apparence du jour, et pourtant l'organisme y prcevra la nuit.

Il nous amène à se poser des questions sur les rythmes propres à l'organisme humain. Et l' influence de l'environnement sur nos comportements. Il ne produit pas d'espace mais pourtant une athmosphère qui a réellement un impact sur l'être humain.
Peut être une piste pour nous dire qu'il faut étudier autrement nos espaces, et pas uniquement en terme de volume, d'agrément visuel ou de prouesses techniques. Chercher dans la nature même de l'être vivant. Comprendre ses rythmes...


"L'introduction de l'éclairage public dans la ville au 19ème siècle a été à l'origine de la révolution sociale et politique la plus importante de la pratique urbaine et de la forme de la ville. L'ambition était démiurgique : faire le jour pendant la nuit. L'éclairage public a provoqué le surgissement de nouvelles typologies urbaines (le boulevard par exemple) mais a également été la cause de nouveaux comportements, celui du noctambulisme, passant la soirée sur les boulevards, dansant dans les bals. C'est une ambition du même ordre que nous voulons produire aujourd'hui mais plus contemporaine, plus ambiguë : créer la nuit pendant le jour. Notre projet est celui de réinventer la nuit dans le jour artificiel continu, de produire la nuit pendant le jour, physiquement. C'est une réponse pervertie au jour perpétuel créé par la modernité, Internet et la globalisation contemporaine. Après que le "Noctambulisme" nous voudrions inventer le "Diurnisme", en utilisant une lumière lumineuse jaune dont les longueurs d'onde, haut dessus de 600 nanomètres, sont perçues par le corps par le rythme hormonal de la mélatonine comme nuit véritable. La salle devient un paradoxe entre le visible et l'invisible : une nuit qui ressemble à un plein jour."

jeudi 6 décembre 2007

Holsweig : "Chemins qui ne mènent nul part"
Cette idée me fait pense à la nouvelle de Borges : "le jardin aux sentiers qui bifurquent"
holzweg:

dans l'idée de chantier perpétuel on rejoint "la femme des sables"...il faut enlever le sable chaque jour sinon la maison disparaît.

"mouvement en train se se faire"



http://www.new-territories.com/images/fracolzweg.jpg

Le projet de R&sie pour le concours du frac d'orléans envisage une architecture toujours en train de se faire.

"Les procédures de construction et de nettoyage sont définis par l’intermédiaire d’une machine qui habite les lieux. Cette machine aux automatismes débrayables, dénommée Ozlweg (titre Allemand du livre d’Heidegger « Chemins qui mènent nulle part ») gère via le software embarqué l'incertitude de la forme finale, et la reprogrammation de celle-ci en cours de la construction. Cette proposition ouverte, d’un « mouvement en train de se faire » pour reprendre la définition du Baroque par Deleuze est ce qui constitue l’âme de notre projet ; un bâtiment à l’image de la collection et de la politique du Frac… une aventure, un « working process ». Cette proposition se situe aux antipodes de la production d’un signal, d’un Flagship, déterritorialisée, aveuglée de sa propre autonomie et suffisance."

On peut parler de non achevé ici également . Le visiteur est amené à observer l'oeuvre en train de naitre. Ou plutot en train de vivre. Chaque jour il y verra un bâtiment changé. Chaque instant ou il la contemple est unique. Ce bâtiment est aussi redonner de la valeur à l'instant et au temps présent de l'individu.

Ce projet nous fait aussi penser à un corps qui grandi avec son rhytme propre. En ce sens il le rend plus tendre à l'homme, car comme ce dernier il palpite.. Ce n'est pas un architeture figée, dure, en affrond avec la nature souple et changeante de l'homme.

mardi 4 décembre 2007

Michael wolf


Ici c'est la nature qui envahi la ville. A la fois imprévu dans le parcours du promeneur et vestige de temps qui passe. Cet évènement eveille notre imaginaire. Depuis quand cet arbre est il ici? Est-il apparu avant le mur qu'il cotoie? La ville succite la curiosité du passant, non pas parce qu'elle est mouvante mais parce qu'elle possède quelque chose d'imprevu. La ville est alors ouverte à la manière dont umberto Eco nous parle d'ouverture pour un tableau, un livre, qui peuvent être interprétés différemment par chacun.

Une ville qui vit c'est une ville qui interpelle, qui surprend. Il faut laisser l'imprévu s'insérer. Laisser le temps prendre place.

lettre à paul virilio

Paris le 2 décembre 2007

Monsieur Virilio,

Etudiantes à l’ESA en cinquième année, nous sommes en pleine exploration pour notre mémoire de fin d’étude.

Lorsque je vous ai téléphoné en octobre, vous m’avez proposée un rendez-vous le 20 décembre, au moment de votre venue à l’école. Nous espérons de tout cœur pouvoir discuter avec vous à cette occasion, si cela vous est toujours possible.

Notre mémoire prend la forme d’un dialogue au sein d’un « carnet de voyage » : Nous n’avons pas défini de plan ni de problématique mais nous « voyageons » à travers différentes lectures, en suivant le fil des idées que nous rencontrons et qui nous touchent. Dans cette exploration, nous échangeons, nous nous répondons, nous nous croisons. Telles des rencontres au cours d’un voyage, d’autres personnes peuvent entrer dans notre dialogue et intervenir pour enrichir la réflexion, proposer une vision ou un autre itinéraire.

Accepteriez-vous de participer à ce voyage le temps d’une conversation ?

Merci pour votre attention.

Je vous prie d’agréer l’expression de mes respectueuses salutations,


Ci-joint notre mémorandum.

lundi 3 décembre 2007

appropritations

Mes lectures me guident vers l’appropriation, pourtant je veux parler du temps.
Je me rends compte que les deux sujets se rejoignent. Le moment de l’appropriation est entre deux temps. Un avant et après y palpables. Approprier sa ville c’est la faire vivre, l’empêcher de se figer, De n’exister qu’au travers d’une mémoire.
Tout comme le présent est entre deux temps et est l’instant de la vie.
Susciter la participation pour renforcer le présent, donc la vie, se nourrir du passé mais continuer à enrichir notre temps, est une démarche qui pourrait être appliquée à la manière de concevoir les villes, nos architectures..
Appropriation comme preuve que l’on existe de manière active.
Désordre témoin de la présence de l’autre , en tant qu’égal. cf l’envers des villes : L’altérité.
Besoin d’altérité de sentir l’action de l’autre pour savoir que la notre est possible.

C’est peut être par besoin de sentir la vie que les espace qui échappent au contrôle (qui tente de conserver, d’ordonner) me touchent car souvent ils suscitent l’envie d’y intervenir instantanément. C’est pour ça que les images des lieux les plus pittoresques m’interpellent. Parfois sans passés, ils témoignent d’une possibilité d’être modifiés du jour au lendemain tout comme ils auraient pu apparaître la vielle. La seule chose palpable est la vie, le présent.

dimanche 2 décembre 2007

champ lexical

Contrôler
contrôle
Maîtriser
Certitude
Verifier
Commander
Gouverner
Le Pouvoir
Diriger
Prévoir
Projeter
Dessiner
Choisir
organiser
Determiner
prédéterminé
ordre
règle
lois
achevé
fini
ranger
lisser

Laisser faire
Lâcher prise
Perdre le contrôle
Hasard
Incertitude
Spontanéité
Désordre
Illégal
Clandestin
Caché
Parrallèle
Imprévu
Inachevé
Infini
Désorganisé
Aléatoire
Arbitraire
Subjectif
Underground
Chaos
Sauvage
Interpréter
Surprise

samedi 1 décembre 2007

Blessures



A propos de la ville « Elle porte la marque de ses blessures. Cette vulnérabilité et cette mémoire ressemblent à celles du corps humain, et se sont elles sans aucun doute, qui nous rendent la ville si proche, si émouvante. » Marc Augé : Le temps en ruines