samedi 6 octobre 2007

suite à nos conversations, j’ai trouvé un livre formidable : Le temps sauvage et incertain de Patrice Goulet

L’auteur part d’un constat sur la situation actuelle de nos villes (en 1989) : le désordre et le chaos, et se place en opposition aux utopies du mouvement moderne. Les banlieues inventée pour contrôler n’ont réussit qu’à déchirer.
Face à la congestion, à l’aléatoire et au chaos il est donc inutile de construire des barrages (qui sont emportés provoquant de plus grands remous). Il faut plutôt faire dévier les dynamismes par des interventions légères et précises.

L’accélération du temps nous oblige à une plus grande fluidité et plasticité. On observe d’ailleurs dans la ville une multiplication des actions « hors normes » qui des résultats plus positifs que la planification rationnelle. « C’est dans les interstices, les franges qui ont échappé à la rage de la planification que la ville a pu finalement évoluer grâce à la plasticité de ces tissus ». Finalement, le chaos semble être le seul milieu capable de digérer l’évolution accélérée de notre société.

Lucien Kroll conçoit l’architecture non pas comme un monument fini, mais comme un milieu permettant à la vie de se développer. Il s’agit de constituer un milieu d’échange qui soit capable d’intégrer chaque acquis, chaque modification que le temps apportera implacablement : « l’ensemble se présentera un peu comme une éponge sans forme précise, de texture végétale molle, parcourues de cavités toujours diverses. »
Les travaux du groupe SITE jouent sur l’architecture en temps qu’expérience mentale notamment pour les magasins Best en 1975, avec une façade dégradé, ébréchée, découpée, il est impossible de savoir si le bâtiment est inachevé ou en construction.

Aucun commentaire: